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[JOUR 1] Pourquoi es-tu devenu·e prof de FLE ?

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  • Commentaires de la publication :6 commentaires
Ces partages m'aident beaucoup. Merci !

Quelles que soient les raisons qui sont à l’origine de ta carrière en FLE, elles jouent un rôle dans ta situation actuelle. Revenir dessus te permettra de mieux comprendre comment tu es arrivé·e là où tu en es aujourd’hui, et peut-être de prendre des décisions pour la suite de ta carrière…

De mon côté, j’ai fait ce choix notamment par amour des langues et par intérêt pour leur processus d’apprentissage. Comment est-ce qu’on apprend à « parler » une langue étrangère ? Quelles sont les techniques qui fonctionnent vraiment ? Qu’est-ce qui est véritablement important à apprendre, sur quoi faut-il se concentrer et quelles sont les étapes à respecter pour y parvenir ? Comment acquiert-on un niveau suffisant pour suivre l’actualité du pays et sa vie culturelle en version originale ?

Aujourd’hui, ma mission telle que je la conçois, c’est d’aider les personnes intéressées par le français à apprendre plus efficacement, afin qu’elles soient en mesure de suivre l’actualité, de regarder des séries ou de lire des livres en version originale, et même ( !!) être en mesure de parler si elles rencontrent des personnes parlant français, ou si elles décident d’aller vivre dans un pays francophone.

En plus, enseigner ma langue maternelle me permet de la redécouvrir en partant d’une nouvelle perspective et d’approfondir la connaissance que je peux en avoir !

Et toi ? Partage donc tes prises de conscience en commentaire afin de mieux les ancrer en toi ! Prendre le temps de les écrire et les rendre publiques, c’est entamer un travail de réflexion en profondeur dont tu récolteras les fruits.

Et si tu souhaites aller plus loin et échanger plus en profondeur dans un petit groupe, tu peux nous rejoindre sur le groupe Telegram de Culture FLE pour échanger avec des collègues sur les questions proposées.

Voici le lien : https://t.me/+Bfsv4KyUZItlMDAy

Cet article a 6 commentaires

  1. Langlois

    Je suis devenue professeur de FLE suite à un volontariat de professeur de français en Afrique francophone je me suis rendue compte que malgré des livres en français L1, j’étais face à des élèves en FLS! Voulant les faire progresser j’ai pris du temps à reprendre tous les cours de français afin qu’ils soient plus accessible pour eux. A la fin de mes deux années de volontariat j’ai décidé de me consacrer au FLE par passion car je pouvais voyager dans différents pays mais surtout voyager à travers mes apprenants. Les échanges, la confiance, la recherche de nouveaux processus d’apprentissage pour les aider me donne la pêche.
    C’est un métier en perpétuel mouvement, rempli de belles rencontres, passionnant et on se sent utile.

    1. Marianne

      Bonjour Sarah ! En effet, ce sont souvent les voyages qui nous ouvrent aux langues et à l’enseignement du français langue étrangère. Comme tu le soulignes, c’est un métier plein de sens qui nous permet de nous sentir utiles, et c’est super important à l’heure des bullshit jobs !

  2. Annette Bordage Bessa

    Je suis devenue prof de Fle pour, en enseignant ma langue maternelle, donner envie à mes élèves de partager leurs connaissances, leurs idéaux et leurs traditions.

    1. Marianne

      Bonjour Annette ! Alors ce sont principalement les échanges qui te motivent ? Génial !

  3. Elise

    Bonjour ! Je vis en Italie depuis l’an 2000, à 24 ans, par choix de vie. Envie de vivre à l’étranger, pour recommencer ailleurs, avec l’homme italien avec qui je vis encore aujourd’hui. Envie de parler une langue différente de la mienne. Et puis, étant française, on m’a demandé en 2003 de faire la lectrice de français, dans des collèges, en collaboration de profs de fle. C’est-à-dire de stimuler les élèves à parler.
    Ça m’a tout de suite beaucoup plus. Transmettre ma langue, ma culture, ma prononciation, enseigner, parler ma langue plus souvent. Renouer avec mon passé proche que j’avais choisi de quitter.

    Je ris parce-que les premières années je croyais que je devais parler beaucoup, qu’ils devaient entendre ma prononciation, alors je faisais des monologues, satisfaite de moi. Et eux ils écoutaient, prenaient beaucoup de notes. En silence.
    Et puis j’ai pris conscience, un peu honteuse que l’objectif était autre, et que je devais les faire parler, eux.
    Mais comment ? Le niveau était souvent très limité. Je n’avais pas de livres de classe, ou bien ils étaient peu stimulants, froids. Je voulais quelque chose de plus créatif, original personnalisé. Ayant une maîtrise d’histoire de l’art et fait une licence d’arts plastiques et deux ans aux Beaux-Arts, il m’était naturel de vouloir créer du matériel moi-même. C’était facile et stimulant pour moi. Et cela me permettait, n’ayant pas de formation linguistique universitaire mais seulement un grand plaisir à parler les langues: italien et anglais et un intérêt pour la littérature française et la poésie… Cela me permettait de créer des kits de matériel par thèmes sur lesquels compter, comme filet pour ne pas m’écraser devant la classe. Je me sentais plus sûre de moi.

    Comme j’adore dessiner, que je travaille aussi en parallèle en atelier de peinture avec des personnes handicapées, en psychiatrie et en école primaire, j’ai l’expérience du non verbal, du jeu avec le corps, de la chanson, de la communication augmentation alternative (CAA), du théâtre, de la musique, du chant… Donc j’ai voulu mettre en valeur toutes ces competences, parce que je me disais que pour moi ces canaux créatifs me stimulaient pour enseigner, pourquoi ils ne le seraient pas pour les apprenants? Parce-que je desteste m’ennuyer, répéter la même chose chaque fois, je trouve triste de ne pas pouvoir improviser un peu, avec toutefois un canevas et une ligne un peu à suivre… j’aime aussi entousiasmer, faire un peu de spectacle…
    Alors en dessinant, j’ai créé des jeux de cartes, beaucoup de posters sur différents thèmes que les profs me demandaient d’aborder. Des posters avec images pour ados et adultes, pas infantiles, à l’inverse de tant de matériel que l’on trouve en général.
    Et j’ai cherché des vidéos…

    Je dois reconnaître que pendant quelques années, le spectacle devait me satisfaire, moi, avant tout. Sans en être consciente.

    Puis j’ai pris conscience que les apprenants devaient encore plus être au centre, que j’étais là pour eux et non eux pour me satisfaire me faire plaisir, m’applaudir. Parfois mon matériel si longuement préparé, ne déclanchait aucune réaction, le silence était embarrassant… Je devais reconnaître qu’il était à améliorer, ou même à abandonner… Et, dans ce cas je proposais autre chose en demandant aux élèves ce qui les attirait plus… Et en général on sortait tous vainqueurs. Je m’étonnais moi-même de le prendre avec philosophie. De ne pas me vexer. C’était pas stimulant, point, je devais proposer autre chose.

    Heureusement, je m’ouvrais de plus en plus aux besoins de communiquer et de s’exprimer des élèves et j’oubliais de plus en plus mon besoin de plaire.
    Avec les années d’expérience, aujourd’hui je reconnais mon besoin de me former et de me confronter avec des collègues pour améliorer mes capacités et celles de mes apprenants.

    Merci d’avoir Lu jusqu’ici.

    1. Marianne

      Bonjour Élise ! C’est génial d’avoir analysé ton parcours ainsi. Tu as pris conscience de tes « erreurs » et tu as réorienté ton cours en conséquence ! Être capable de se remettre en question, c’est une grande qualité pas si courante. Je t’en félicite ! Si tu cherches à mettre désormais tes apprenant·es au centre, tu peux leur demander ce qui les intéresseraient, ou quels sont leurs objectifs, afin de pouvoir ajuster tes choix de matériel à proposer en fonction de leurs réponses… Un petit questionnaire en début de cours pour « apprendre à se connaître » et à se présenter en français serait une excellente occasion ! Et après une activité qui n’a pas marché, tu peux aussi faire une petite analyse en leur proposant plusieurs explications parmi lesquelles tes apprenant·es choisissent celle qui les concernent : « le sujet ne m’intéressait pas », « je n’avais rien à dire », « je n’arrivais pas à dire ce que j’aurais voulu dire »… etc.

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