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Expliquer le subjonctif (25/100)

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Expliquer le subjonctif

 

Vous êtes-vous déjà demandé comment expliquer ce qu’était le subjonctif ? L’utilisation de ce mode est parfois difficile à clarifier lorsqu’il n’existe pas dans la langue maternelle de vos apprenants. Pour ce faire, j’utilise personnellement la définition qu’on m’avait enseignée autrefois à l’école : le subjonctif est le mode des faits envisagés par l’esprit.

 

Qu’est-ce que le subjonctif ?

Que signifie cette expression ? Le subjonctif ne nous parle pas de faits réels, les informations qu’il donne ne concernent pas la réalité. Il propose des « faits alternatifs » pour parler un langage moderne, mais il ne s’agit pas de « fake news » dans la mesure où l’emploi même du subjonctif les signale comme tels (comme « alternatifs »). A l’opposé, l’indicatif permet d’exposer des faits réels, la « réalité des choses » comme diraient certain(e)s hommes (femmes) politiques.

 

Quelques exemples pour expliquer le subjonctif

Par exemple, si je dis « Je voudrais que tu ranges ta chambre. », l’emploi du subjonctif montre que la chambre n’est pas rangée. Dans « Je voudrais avoir terminé ces exercices avant que le dîner ne soit prêt », le dîner n’est pas encore prêt. En revanche, dans « J’ai rangé ses affaires après qu’il est parti précipitamment », il est déjà parti, d’où l’emploi de l’indicatif. « Je continuerai à faire des exercices jusqu’à ce mon professeur soit satisfait » signifie que le professeur n’est pas (encore) satisfait. « Je pense qu’il pleuvra demain » signifie que selon moi, ce sera un fait. A l’inverse « Je ne crois pas qu’il pleuve demain » exclut la pluie de la réalité pour la classer dans un « monde alternatif ». Le monde réel est à l’indicatif (y compris le futur, lorsqu’on se représente les faits qu’il décrits comme probables). Tout ce que je me représente comme n’appartenant pas au monde est au subjonctif.

 

Quelques limites à cette explication

Bien sûr, cette explication n’est pas parfaite. Elle n’explique ni l’emploi du subjonctif pour les regrets (« je regrette qu’il soit parti », car c’est bien un fait ici) ou après la conjonction de subordination « bien que ». Mais je crois que tout le reste est couvert, notamment la différence entre quelque chose de possible (par exemple, il est possible que + subjonctif) et quelque chose de probable (il est probable + indicatif,). Il s’agit d’indiquer avec quelle probabilité quelque chose fait ou non partie du monde tel que nous nous le représentons.

 

Voilà, j’espère que ces explications vous aideront à clarifier la situation avec vos élèves. Si vous avez d’autres astuces, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires !

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