Mon accent, c’est moi ! (37/100)
Lorsque vous travaillez la prononciation avec vos apprenants, n’oubliez pas qu’il s’agit d’un sujet délicat : on s’identifie souvent à son accent.
Jouer un rôle
Un travail sur la prononciation nécessite de jouer un rôle, d’intégrer progressivement une nouvelle personnalité. Cela peut faire peur à vos apprenants. Il faut donc les rassurer : ils ne perdent pas leur personnalité, ils l’enrichissent d’un nouvel aspect. L’enseignant doit prendre en compte les peurs identitaires liées au travail sur la prononciation pour que les apprenants puissent tirer profit de celui-ci. S’ils ne sont pas prêts à faire preuve d’une certaine souplesse de l’ego, les exercices de prononciation sont voués à l’échec. Parlez donc de ces problèmes avec eux ! Que pensent-ils des sons du français ? Sont-ils prêts à accepter de se laisser porter par la musique de langue ?
Enrichir sa personnalité
Abordez la prononciation comme un jeu, comme l’incarnation d’un rôle. Ce n’est que petit à petit, si la personne est prête, que ce rôle nouveau deviendra partie intégrante de la personnalité : un nouvel aspect, un enrichissement et non une perte ! Et c’est précisément pourquoi apprendre des langues étrangères est si enrichissant : nous intégrons de nouvelles personnalités !
Croire que c’est possible
Surtout, il faut convaincre vos apprenants qu’il est possible de parler sans accent. Montrez-leur des vidéos de personnes dont la langue maternelle n’est pas le français, et qui le parlent sans accent ! En général, les livres en français d’auteurs étrangers peuvent aussi décomplexer vos apprenants et leur montrer qu’il est possible de parler parfaitement une langue qui n’est pas la langue maternelle. Cela les motive !
Et vous, comment motivez-vous vos apprenants ?