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Qu’est-ce que la linguistique peut apporter à mon cours de langue ?

Ces partages m'aident beaucoup. Merci !

La linguistique, cette matière barbante de Diplôme Universitaire (DU) de didactique du Français Langue étrangère (FLE) – ou toute autre formation pour futur prof de langue étrangère… Pourrait-elle s’avérer utile après tout ? Voyons voir si une enquête policière pourrait être la clé qui déverrouille ses portes…

Le storytelling ayant le vent en poupe dans le monde de l’enseignement, je te propose d’utiliser cette histoire pour nous plonger dans l’univers de la linguistique et découvrir son rôle crucial dans l’enseignement des langues.

Tout commence à la mort du sémiologue Roland Barthes… dans un roman policier de réalité alternative. Le récit nous guide à travers les méandres du monde intellectuel parisien des années 80, de rive droite à rive gauche : les idées foisonnent et les débats font rage.

Mais l’aventure ne s’arrête pas au microcosme de la capitale française. Elle nous emmène en Italie, puis nous fait traverser l’Atlantique jusqu’aux États-Unis. Là, nous croisons le chemin de figures emblématiques de la pensée moderne telles que Derrida, Searle, Chomsky et Jakobson. (Eh oui, on aurait pu rencontrer Derrida à Paris, mais c’est aux États-Unis qu’il apparaît dans le roman.)

Sous la plume de Laurent Binet les héros de nos cours de DU ou de master prennent vie. Ils ne sont plus de simples noms dans un polycopié, mais des personnages vibrants, avec leurs passions et leurs rivalités (notre auteur ne manque d’ailleurs pas d’y ajouter du piment). Ils deviennent nos guides dans le labyrinthe parfois obscur de la linguistique.

Les apartés explicatifs intégrés nous permettent de suivre l’intrigue à la fois sur le plan narratif et théorique. Tantôt c’est le héros qui éclaire son acolyte policier sur les subtilités du sujet, tantôt ce sont les étudiant·es du campus d’Ithaca qui interviennent dans les débats houleux entre Derrida et Searle.

Et qui sait ? Cette exploration pourrait bien nous inciter à plonger encore plus profondément dans le monde captivant de la linguistique, de la philosophie du langage et de la rhétorique.

L’intrigue remet au goût du jour une question qui traverse les siècles : quel est le pouvoir de la langue ? Platon l’abordait déjà dans le Gorgias, dialogue dans lequel il accuse les sophistes de ne pas se préoccuper de la vérité. Leur unique objectif serait d’influencer les foules dans le sens de leur propre intérêt. La lutte entre les philosophes du langage et les rhétoriciens ne date donc pas d’hier…

Quant à moi, cette aventure littéraire m’a amenée à une réflexion : qu’est-ce que la linguistique, au fond ? Tout cela parce que, lorsque j’ai demandé à ChatGPT de me dire comment la linguistique pouvait être utile à un prof de langue, il m’a fait une liste tellement large, allant de la phonétique à la syntaxe en passant par la morphosyntaxe du vocabulaire, que je me suis demandé s’il y avait en fait une chose que j’enseigne qui ne relève pas de la linguistique…

Finalement, pendant mon master de FLE, j’ai suivi de nombreux cours de linguistique qui n’en portaient pas le nom. Le cours intitulé « Didactique du lexique » notamment, plus que sur la didactique, portait sur la morphologie du lexique, et donc pas vraiment sur la manière de l’enseigner. Il était en réalité constitué de matière linguistique… Tout cela m’a malheureusement aussi laissé un mauvais souvenir de celle-ci : dans mon esprit, il s’agissait d’un jargon obscur pas forcément utile dans la pratique.

La morphologie lexicale : un trésor caché ?

Pourtant, il est clair que comprendre la morphologie lexicale est utile à l’acquisition vocabulaire (et je t’explique comment l’utiliser dans ma formation « Objectif : vocabulaire »). Je me souviens d’ailleurs que nous en faisions dans nos cours de français à l’école. Il ne s’agit donc pas de quelque chose de très compliqué, et c’est plutôt la manière dont tout cela était présenté dans les cours de master qui était franchement rébarbative.

En effet, la question n’est pas de comprendre l’utilité de la morphologie du lexique pour l’apprentissage, mais plutôt comment l’utiliser de manière concrète et efficace. Quels objectifs visons-nous ? A quels moments du cours l’aborder ? Et surtout, quelles activités pédagogiques pouvons-nous mettre en place pour transformer cette connaissance théorique en compétence pratique ?

Lorsque la linguistique remplace la didactique, nous nous retrouvons seul·es face à ces questions. En effet, la linguistique étudie le système de la langue, mettant en évidence ses régularités de manière descriptive, et sans faire de recommandation. Après tout, c’est l’objectif d’une science de proposer une description objective de la réalité sans faire de prescription. En ce sens, elle est différente de la grammaire, qui propose des règles de bon usage.

Et quand je dis descriptive, je pèse mes mots. Elle n’est même pas explicative, contrairement à d’autres sciences comme la physique, qui, elle, cherche à expliquer les phénomènes. À une époque, chercher le « pourquoi » en linguistique était même perçu comme naïf, presque enfantin. Pourtant, n’est-ce pas dans la nature humaine de chercher à comprendre les raisons derrière les phénomènes ?

Cette réticence à explorer le « pourquoi » ressemble pas mal à une échappatoire face à des questions complexes. Après tout, combien de fois un·e enseignant·e de langue s’est-il (ou elle) retrouvé·e incapable d’expliquer la logique derrière une règle grammaticale ? Les langues, contrairement aux mathématiques, ne suivent pas toujours une logique claire et prévisible. Les règles grammaticales, bien qu’elles puissent sembler arbitraires (comme le suggèrent les explications de Julien Soulié dans Les pourquoi du français ou celles d’Arnaud Hoedt et Jérôme Piron dans leur TEDx « La faute de l’orthographe« ), sont le reflet de l’usage des locuteurs natifs. Et en plus, elles évoluent avec le temps, défiant ainsi les puristes !

Cependant, ces règles grammaticales découlent des observations objectives des linguistes. Elles nous aident à conceptualiser des structures que nous avons intégrées, souvent inconsciemment, dans notre langue maternelle. Cette intégration inconsciente rend difficile pour les locuteurs natifs d’expliquer ces règles à des apprenant·es. Pourquoi construisons-nous nos phrases de cette manière ? Quelle est la règle sous-jacente que nous suivons sans même y penser ? C’est là que les linguistes interviennent, apportant une clarté essentielle dans l’enseignement des langues.

Prenons l’exemple des locuteurs natifs allemands qui utilisent les cas datif et accusatif sans toujours en comprendre la raison. Il est fascinant de constater que, parfois, un non-natif, comme moi, peut avoir une compréhension plus approfondie de ces aspects que les locuteurs natifs eux-mêmes. Cela illustre parfaitement la valeur ajoutée de la linguistique dans l’enseignement des langues : elle nous permet de dévoiler les secrets cachés derrière les structures que nous utilisons quotidiennement.

Du jargon à la révélation : un voyage à travers le structuralisme

Lors de mon Master, j’ai plongé dans un monde linguistique bien différent de celui que j’avais exploré à l’école. Loin des règles de grammaire claires et directes, je me suis retrouvée face à un jargon complexe : arbres syntaxiques, axes paradigmatiques et syntagmatiques… un véritable labyrinthe de termes techniques !

Pour mieux comprendre, revenons aux fondements de ces notions. Imagine-toi au cœur de la révolution linguistique initiée par Ferdinand de Saussure, qui a jeté les bases de la linguistique structuraliste. C’est d’ailleurs lui qui avait proposé la première définition de la sémiologie, étendue ensuite par Barthes (la victime de notre roman) au-delà des situations de communication pour fonder la sémiologie moderne. Saussure a introduit une manière novatrice de voir la langue.

Dans cette perspective, la construction d’une phrase repose sur deux axes : l’axe paradigmatique, qui est le choix du vocabulaire (sur un graphique, ce serait l’ordonnée, verticale), et l’axe syntagmatique, qui est l’art de construire la phrase (l’abscisse, horizontale). C’est cette dualité qui rend l’apprentissage d’une langue si complexe, car on jongle constamment entre ces deux dimensions.

Dans les années 50, le structuralisme, allié au béhaviorisme, dominait le monde de la linguistique, y compris aux États-Unis. Tu pourrais penser que ces théories sont éloignées de la pratique de l’enseignement des langues, mais détrompe-toi. Elles ont été le fondement des méthodes structuro-globales audio-visuelles (SGAV) que tu as sûrement rencontrées dans tes cours de didactique. Des méthodes telles que « Voix et Images de France », « De Vive Voix », « Archipel »… toutes sont nées de cette fusion entre structuralisme et béhaviorisme.

Le structuralisme se concentre sur la structure visible de la langue, analysant la manière dont les mots se combinent dans le système linguistique. Il adopte une approche empiriste, s’opposant à l’innéisme, et se marie avec le béhaviorisme.

Tu te souviens du chien de Pavlov ? Alors tu sais de quoi il retourne ! Skinner, figure majeure du courant béhavioriste, considérait le langage comme un comportement social, sujet à renforcement ou extinction, tout comme n’importe quel autre comportement. Son idée était que le langage, comme tout comportement, vise à modifier notre environnement.

« Le comportement verbal est mis en forme et conservé par un environnement verbal – par des personnes qui répondent au comportement de certaines manières en raison des pratiques du groupe dont ils font partie. Ces pratiques et l’interaction qui en résulte, entre celui qui parle et celui qui écoute, génèrent les phénomènes qui sont considérés ici sous la rubrique du comportement verbal. »

Frederic Bhurrus Skinner, Verbal behavior, Acton, MA,, Copley Publishing Group, 1957 (ISBN 1-58390-021-7) , p.226

En combinant la structure visible de la langue avec les théories béhavioristes, on aboutit aux exercices structuraux. Ces exercices, basés sur la répétition, visent à normaliser les structures linguistiques sans nécessiter d’explications détaillées. La grammaire est implicite, comme lors de l’acquisition de la langue maternelle.

En effet, les méthodes SGAV partent du principe qu’il n’est pas nécessaire d’expliciter les règles de grammaire. Au lieu de cela, elles visent à créer des automatismes, renforçant les bonnes réponses comme des réflexes. Cela suggère que l’apprentissage d’une langue peut se faire sans une réflexion consciente sur les lois grammaticales. C’est d’ailleurs de cette manière que nous acquérons notre langue maternelle.

Comprendre les théories cachées derrière ce type d’exercices nous permet de décider si nous les considérons adaptés à nos méthodes. Si tu fais de la grammaire explicite, il n’est peut-être pas pertinent d’utiliser des exercices qui reposent sur la vision de la langue comme celle d’un réflexe conditionné, tu ne crois pas ? D’autant que les exercices structuraux sont souvent mal utilisés : leur intérêt réside dans la répétition, et on laisse rarement les apprenant·es répéter suffisamment de fois les mêmes phrases pour que cela porte ses fruits.

L’aventure linguistique d’un jeune polyglotte : comprendre la complexité de l’acquisition des langues

L’acquisition d’une langue étrangère est une aventure fascinante, et souvent bien différente de l’apprentissage de notre langue maternelle. J’ai exploré cette idée dans un article précédent sur la traduction en cours de langue étrangère, soulignant que l’apprentissage d’une seconde langue s’appuie sur les structures déjà maîtrisées dans notre première langue, peu importe notre âge.

Mais pourquoi est-ce le cas ? Laisse-moi te plonger dans une petite histoire…

Imagine un jeune garçon français, curieux et vif, apprenant l’allemand. Sa mère, désireuse de stimuler son apprentissage, choisit de converser avec lui en allemand. Un jour frisquet, le garçon, grelottant, se précipite vers sa mère et pour lui déclarer : « Ich habe kalt » (eh oui, il est très sérieux, malgré son jeune âge), traduisant littéralement le français « J’ai froid » en allemand. Sa mère, souriante, le corrige doucement : « En allemand, on dit « Mir ist kalt’, mon chéri » Si on traduit mot à mot, cela signifie ‘C’est froid pour moi’. Le lendemain, animé par la même logique, le garçon affamé s’exclame : « Mir ist Hunger ! » – tentant de traduire « J’ai faim », mais en prenant la peine d’utiliser la structure vue la veille. Mais, oh surprise, en allemand, on dit en fait « Ich habe Hunger », tout comme en français.

Cette petite erreur, charmante et révélatrice, est ce que les linguistes appellent une « erreur de transfert ». Elle démontre que nous faisons instinctivement de la grammaire contrastive, établissant des parallèles entre les langues que nous connaissons ou apprenons. Bien que le garçon ne puisse pas explicitement expliquer son raisonnement, il a intuitivement compris et appliqué des règles grammaticales.

Le fait qu’il établisse des parallèles avec sa langue maternelle montre bien que, malgré son jeune âge, il apprend une deuxième langue différemment de sa langue maternelle, et en se fondant sur celle-ci. Et d’ailleurs, il a raison de procéder ainsi : la meilleure manière de retenir quelque chose, c’est de le lier à des choses qu’on sait déjà… La grammaire contrastive est donc une méthode très efficace ! En plus, elle permet de relativiser la « logique » de sa langue maternelle en en découvrant d’autres.

Tout cela nous fait sortir du cadre structuraliste, qui se limite au cadre d’une seule langue et ne propose pas plus de traductions (ou de comparaisons) que la méthode directe.

Mais quelle théorie peut alors expliquer ces faits indéniables qui viennent apparemment contredire le structuralisme ? Chomsky, lui-même en désaccord avec les théories structuralistes, a cherché à découvrir une structure linguistique plus profonde et innée. Pour lui, les structures sémantiques que nous utilisons ne sont que des reflets imparfaits de cette structure profonde. Les erreurs d’interprétation surviennent lorsque nos pensées claires ne sont pas parfaitement traduites par ces structures sémantiques.

Pour visualiser ces structures profondes, Chomsky a introduit la technique des arbres syntaxiques, un outil que tu as peut-être rencontré en didactique du FLE. Ces arbres tentent de cartographier la complexité cachée derrière nos phrases apparemment simples, offrant une fenêtre sur le fonctionnement interne de notre langage.

Bref, la linguistique a évolué… Qu’en est-il de la didactique ? Si les méthodes SGAV ne sont plus utilisées telles quelles aujourd’hui, les exercices structuraux sont restés, intégrés à un pot-pourri de méthodes didactiques reposant sur des théories linguistiques contradictoires et que Christian Puren qualifie d’éclectisme didactique.

Au-delà des mots : explorer les fonctions cachées du langage

 

Pourtant, si les méthodes SGAV ont leurs imperfections, la vision du langage comme une réponse comportementale complexe à notre environnement, plus qu’un simple outil de communication, nous permet de nous éloigner de la structure linguistique pour explorer les objectifs cachés de nos interactions verbales.

Chaque fois que nous parlons, nous visons un effet spécifique sur notre interlocuteur, une idée que Roman Jakobson, linguiste structuraliste, a formalisée en distinguant six fonctions du langage. Ces fonctions, qui dépassent la simple transmission d’informations, révèlent les multiples facettes de notre communication.

Prenons un moment pour les explorer :

  • La fonction référentielle : c’est elle qui transmet des informations sur les faits extérieurs, comme lorsqu’on dit « il pleut dehors ».
  • La fonction émotive: elle exprime nos émotions internes, par exemple, « Je suis contente ».
  • La fonction conative : elle vise à influencer l’autre, que ce soit directement par un ordre explicite comme « Ferme la fenêtre » ou indirectement par une suggestion du type « Il fait froid ici ! ».
  • La fonction phatique: elle maintient la connexion, comme le « Allô ? » au téléphone ou le « Tu m’entends ? » lors d’une conversation Zoom hachée.
  • La fonction métalinguistique : elle assure la compréhension mutuelle, avec des phrases comme « tu vois ce que je veux dire ? » ou « n’est-ce pas ? ».
  • La fonction poétique: elle s’exprime dans la littérature et la poésie, où le langage est une fin en soi.

Dans son roman, Laurent Binet joue avec l’idée d’une septième fonction du langage, nous entraînant dans une quête intellectuelle pour la découvrir.

Il est possible que tu n’aies jamais entendu parler de ces fonctions du langage, car pour ma part, il me semble que c’est plutôt en master de philosophe qu’on m’en a parlé. Le comble ! Car elles offrent des perspectives incroyablement riches pour l’enseignement des langues. Elles nous invitent à réfléchir sur le sens profond des expressions que nous enseignons : quel est l’objectif derrière chaque phrase, chaque mot ?

Par exemple, la fonction conative ouvre la porte à des leçons sur l’impératif, mais aussi à des exercices sur des demandes moins directes, révélant les nuances culturelles et les subtilités de politesse. En français, l’utilisation de l’impératif est souvent évitée au profit de formulations plus polies, ce qui peut conduire à des malentendus interculturels.

De même, la fonction phatique peut être explorée à travers des jeux de rôle simulant des conversations avec une mauvaise connexion, un exercice pratique et amusant pour apprendre à maintenir le dialogue même en cas de difficultés de compréhension.

Quant à la fonction métalinguistique, elle est essentielle pour aider les apprenants à poser des questions pour clarifier et s’assurer d’être compris, une compétence cruciale dans l’apprentissage d’une langue étrangère.

En somme, les fonctions du langage de Jakobson ne sont pas seulement des concepts théoriques ; elles sont des outils vivants et dynamiques qui peuvent enrichir considérablement nos cours de langue.

Conclusion

Bref, la matière linguistique constitue l’objet même de nos cours de langue. La question, c’est : jusqu’à quel degré un prof de langue étrangère doit-il la maitriser ? Et en quoi cette maîtrise peut-elle lui être utile dans son cours de langue ?

Pour ma part, il me semble que nous gagnerions à prendre conscience des visions de l’acquisition des langues parfois contradictoires qui se cachent derrières différentes méthodes. Nous deviendrions plus attentifs aux objectifs et présupposés des exercices, les choisissant avec conscience au lieu de photocopier à droite, à gauche, pour obtenir un joli pot-pourri de méthodes pas toujours en synergie.

Je t’invite donc à partager tes réflexions sur la question : cet article t’a-t-il amené·e à voir les choses de manière différente ? Porteras-tu désormais un autre regard sur les exercices et une attention nouvelle à leur sélection ? Et quelles ont été tes expériences avec la linguistique en classe de langue ?

Et surtout, quelle est cette septième fonction du langage ? Es-tu prêt·e pour enquêter ? Alors plonge-toi dans le roman de Laurent Binet : La septième fonction du langage.

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